Vendredi saint

Aller à la Vigile pascale

Aller au Dimanche de Pâques

Pour accompagner Jésus dans la nuit du Jeudi Saint au Vendredi Saint, nous vous proposons de commencer par lire l’Evangile de la Passion, selon saint Jean. Puis de méditer cet Evangile par la prière des mystères douloureux du chapelet. Terminez par les prières universelles que l’Eglise propose, chaque vendredi saint.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Seigneur, en cette nuit de douleur où tu vas être trahi, arrêté et déjà torturé, je veux t’accompagner par ma foi et mon amour. Brisés par la fatigue, les disciples se sont endormis à Gethsémani, te laissant seul. Moi, Seigneur, je veux t’offrir une heure, rester avec toi, te dire que ton sacrifice n’a pas été inutile. Je veux te dire merci pour tant d’amour. Cette nuit, je veux te dire merci de m’avoir déjà sauvé. Et en cette Semaine Sainte si particulière, je veux te confier notre monde qui est tellement bousculé par le coronavirus. Viens Seigneur, à travers les souffrances d’aujourd’hui, ouvre-nous à l’espérance de la victoire de Pâques !

            

Lecture de la Passion

Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Jean 18, 1 – 19, 42)

En ce temps-là, après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.

Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.

Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit :

« Qui cherchez-vous ? »

Ils lui répondirent :

« Jésus le Nazaréen. »

Il leur dit :

« C’est moi, je le suis. »

Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau :

« Qui cherchez-vous ? »

Ils dirent :

« Jésus le Nazaréen. »

Jésus répondit :

« Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir 

Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :

« Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »

Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre :

« Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? »

Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là. Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :

« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre. Pierre se tenait près de la porte, dehors.
Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre – sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. Cette jeune servante dit alors à Pierre :

« N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? »

Il répondit :

« Non, je ne le suis pas ! »

Les serviteurs et les gardes se tenaient là ; comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.

Pierre était avec eux, en train de se chauffer.

Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit :
« Moi, j’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette. Pourquoi m’interroges-tu ? Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui m’ont entendu. Eux savent ce que j’ai dit. »

À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant :

« C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »

Jésus lui répliqua :

« Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »

Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe. Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit :

« N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? »

Pierre le nia et dit :

« Non, je ne le suis pas ! »

Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista :

« Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui ? »

Encore une fois, Pierre le nia.

Et aussitôt un coq chanta.

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire. C’était le matin. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire, pour éviter une souillure et pouvoir manger l’agneau pascal. Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda :

« Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? »

Ils lui répondirent :

« S’il n’était pas un malfaiteur, nous ne t’aurions pas livré cet homme. »

Pilate leur dit :

« Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi. »

Les Juifs lui dirent :

« Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. »

Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir. Alors Pilate rentra dans le Prétoire ; il appela Jésus et lui dit :

« Es-tu le roi des Juifs ? »

Jésus lui demanda :

« Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »

Pilate répondit :

« Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »

Jésus déclara :

« Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »

Pilate lui dit :

« Alors, tu es roi ? »

Jésus répondit :

« C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »

Pilate lui dit :

« Qu’est-ce que la vérité ? »

Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara :

« Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? »

Alors ils répliquèrent en criant :

« Pas lui ! Mais Barabbas ! »

Or ce Barabbas était un bandit.

Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé. Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient :

« Salut à toi, roi des Juifs ! »

Et ils le giflaient.

Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit :

« Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »

Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Et Pilate leur déclara :

« Voici l’homme. »

Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier :

« Crucifie-le! Crucifie-le! »

Pilate leur dit :

« Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »

Ils lui répondirent :

« Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »

Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :

« D’où es-tu ? »

Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors :

« Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? »

Jésus répondit :

« Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand ».

Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais des Juifs se mirent à crier :

« Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. »

En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade au lieu-dit le Dallage – en hébreu : Gabbatha. C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs :

« Voici votre roi. »

Alors ils crièrent :

« À mort ! À mort ! Crucifie-le ! »

Pilate leur dit :

« Vais-je crucifier votre roi ? »

Les grands prêtres répondirent :

« Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »

Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.

Ils se saisirent de Jésus. Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate :
« N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” »
Pilate répondit :
« Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »

Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux :

« Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura ».

Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture :

Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement.

C’est bien ce que firent les soldats. Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.

Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :

« Femme, voici ton fils. »

Puis il dit au disciple :

« Voici ta mère. »

Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit :

« J’ai soif. »

Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :

« Tout est accompli. »

Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.

Un autre passage de l’Écriture dit encore :

Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.

Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

Méditation du chapelet

Premier mystère douloureux – L’AGONIE DE NOTRE SEIGNEUR

Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. » Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi. »

Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant, et il disait : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux. » Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre : « Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller seulement une heure avec moi ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »

De nouveau, il s’éloigna et pria, pour la deuxième fois ; il disait : « Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » Revenu près des disciples, de nouveau il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil.

Les laissant, de nouveau il s’éloigna et pria pour la troisième fois, en répétant les mêmes paroles.  Alors il revient vers les disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. Voici qu’elle est proche, l’heure où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. »                       Mt 26, 36-46

Les disciples ont vécu des émotions fortes avec le lavement des pieds, la cène, les discours d’adieu de Jésus. Ils ont peur d’être là, car on sent une effervescence dans Jérusalem.

Mais ils s’endorment.

Jésus fait plusieurs allers-retours entre son lieu de prière seul en tête à tête avec Dieu. D’ailleurs, comment l’évangéliste a eu connaissance de ces paroles dites à Dieu par Jésus ? Entre chaque aller-retour ? C’est peu probable. Certainement après la résurrection quand il a été à leur côté pendant quelques jours.

Voyez cette souffrance, cette angoisse, cette solitude que vit Jésus.

Il sait. Et il dit « Oui ».

  • Notre Père… Je vous salue Marie (10x)… Gloire au Père

Deuxième mystère douloureux – LA FLAGELLATION

Alors Pilate convoqua les grands prêtres, les chefs et le peuple. Il leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple. Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. »                  Lc 23, 13-16

Marie était là, c’est certain. Jean avait dû venir la chercher après Gethsémani. Elle devait être dans la foule qui assistait au discours de Pilate.

Jésus est innocent, même Pilate le reconnait. Marie est là, elle souffre, le voici le glaive dont parlait Siméon au moment de la présentation de Jésus au Temple.

Vous pouvez méditer sur la souffrance, la maladie, l’incompréhension de ces douleurs et le sentiment d’injustice. Vous pouvez demander la grâce pour vous ou pour d’autres de vivre la souffrance comme Marie la vivait, comme Jésus la vivait.

  • Notre Père… Je vous salue Marie (10x)… Gloire au Père

Troisième mystère douloureux – LE COURONNEMENT D’ÉPINES

Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée.

Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage.

Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements. Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier.                   Mc 15, 16-20

Quand nous voyons un enfant souffrir, un petit, que faisons-nous ?
Quand une personne est critiquée, bafouée, directement ou indirectement, que faisons-nous ?
Quand Jésus est moqué, tabassé, que faisons-nous ?

Ce traitement des soldats n’était même pas demandé par Pilate.

Méditez sur l’acceptation de Jésus et sur la souffrance qu’il a endurée pour vous.

  • Notre Père… Je vous salue Marie (10x)… Gloire au Père

Quatrième mystère douloureux – LE PORTEMENT DE LA CROIX

Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !” Alors on dira aux montagnes : “Tombez sur nous”, et aux collines : “Cachez-nous.” Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? »                  Lc 23, 26-31

Le portement de croix devait être un moment d’une rare violence. Une grande partie de Jérusalem était là au bord du chemin. Ceux contre Jésus mais aussi une partie de ceux qui l’avaient suivi.

Qui étaient ces femmes ? Le connaissaient-elles bien ?

Quant à Jésus, mu par l’Esprit qui l’habite, il garde l’espérance au cœur de la souffrance. Il trouve la force par la grâce de réconforter ces femmes.

Peut-être que l’aide de Simon de Cyrène y est pour quelque chose.

  • Notre Père… Je vous salue Marie (10x)… Gloire au Père

Cinquième mystère douloureux – LA CRUCIFIXION

Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu-dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! ».

Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. »

L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! ». Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »

Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.

Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. »                Lc 23, 32-47

Quelle belle histoire que celle du bon larron ! Quel saint homme au côté de Jésus.

Il y aurait beaucoup à dire sur cet épisode de la mort de Jésus. Concentrez-vous sur une partie. Par exemple, imaginez Marie et Jean au pied de la croix.

Ou bien imaginez un ami de Jésus comme Zachée : étaient-ils présents ? Si oui, qu’imaginaient-ils de la suite des événements ? Comme Jésus, avaient-ils foi en Dieu toujours dans la souffrance et l’épreuve ? Ou bien étaient-ils révoltés, fermés à la grâce ?

Comme lors de la tentation de Jésus au désert, rappelez-vous dans la souffrance que le « si » est satanique : « s’il était descendu de la croix… », « s’il ne s’était pas laissé arrêté… », « s’il n’était pas venu à Jérusalem… », « s’il n’avait pas choqué les pharisiens… »

C’est le « oui » à la volonté divine qui sauve.

Ce « oui » de Jésus est l’événement décisif de l’humanité.

Marie aussi a dû renouveler son « oui » à cet instant.

  • Notre Père… Je vous salue Marie (10x)… Gloire au Père

Nous élargissons notre méditation en implorant la bonté de Dieu pour notre monde, avec les prières universelles que propose la liturgie pour l’office de la Passion.

  1. Prions pour la sainte Eglise de Dieu :

Que le Père tout-puissant lui donne la paix et l’unité,

qu’il la protège dans tout l’univers ;

Et qu’il nous accorde une vie calme et paisible

pour que nous rendions grâce à notre Dieu.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

2. Prions pour notre saint Père le pape François,

donné par Dieu comme Pasteur de notre Eglise :

Que le Seigneur le garde sain et sauf

et qu’il l’éclaire dans son ministère.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

3. Prions pour notre évêque Luc, et son auxiliaire Christian,

pour tous les évêques, les prêtres, les diacres,

pour tous ceux qui remplissent des ministères dans l’Eglise,

et pour l’ensemble du peuple des croyants.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

4. Prions pour les catéchumènes :

Que Dieu notre Seigneur

ouvre leur intelligence et leur cœur,

et les accueille dans sa miséricorde ;

Après avoir reçu le pardon de tous leurs péchés

par le bain de la naissance nouvelle,

qu’ils soient incorporés à notre Seigneur Jésus Christ.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

5. Prions pour tous nos frères

qui croient en Jésus Christ

et s’efforcent de conformer leur vie à la vérité :

Demandons au Seigneur notre Dieu

de les rassembler et de les garder dans l’unité de son Eglise.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

6. Prions pour les Juifs

à qui Dieu a parlé en premier :

Qu’ils progressent dans l’Amour de son Nom

et la fidélité à son Alliance.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

7. Prions pour tous ceux qui ne croient pas en Jésus Christ

Demandons qu’à la lumière de l’Esprit Saint,

ils soient capables eux aussi

de s’engager pleinement sur le chemin du salut.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

8. Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu :

Demandons qu’en obéissant à leur conscience

ils parviennent à le reconnaître.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

9. Prions pour les chefs d’Etat

et tous les responsables des affaires publiques :

Que le Seigneur notre Dieu

dirige leur esprit et leur cœur selon sa volonté

pour la paix et la liberté de tous.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

10. Prions pour tous ceux qui souffrent des conséquences de la pandémie actuelle :

que Dieu notre Père accorde la santé aux malades,

la force au personnel soignant, le réconfort aux familles

et le salut à toutes les personnes qui ont trouvé la mort »

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

11. Prions Dieu le Père tout-puissant

d’avoir pitié des hommes dans l’épreuve :

Qu’il débarrasse le monde de toute erreur,

qu’il chasse les épidémies et repousse la famine,

qu’il vide les prisons et délivre les captifs,

qu’il protège ceux qui voyagent,

qu’il ramène chez eux les exilés,

qu’il donne la force aux malades,

et accorde le salut aux mourants.

Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié

Conclusion

  • Notre Père

Que Dieu-tout puissant nous bénisse : au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.